Aller au contenu

Page:Duboscq - La Chine en face des puissances, 1926.pdf/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nois, contribuant en cela à augmenter le désarroi moral et social de la Chine en vue de la révolution mondiale, souvenons-nous qu’appelés par les puissances, au cours des dernières années, à s’asseoir à la même table que leurs plus illustres représentants, les « Jeunes Chinois » ont pris conscience d’eux-mêmes et pourraient logiquement s’étonner, si à tant de considération succédait de l’indifférence ou tout au moins une négligence qui ressemblât à du dédain.

La négligence même n’est plus possible avec l’esprit qui souffle en Chine, le sentiment qui en découle ne remplirait-il pas toutes les conditions requises pour être égal et conforme au patriotisme d’un Européen. On discutera tant que l’on voudra sur le patriotisme et la dignité nationale des Chinois, expressions couramment employées à présent dans les notes officielles de Pékin ; on fera toutes les distinctions qui s’imposent entre xénophobie et patriotisme, il n’en reste pas moins que le jour où les Chinois nous parlent de leur patriotisme, quelle que soit la façon dont ils le ressentent et dont nous