elle-même son tarif de douanes, et que, durant cette période, elle ait la liberté de négocier avec les diverses puissances des conventions douanières basées sur la réciprocité, distinguant les articles de luxe des articles de nécessité commune, et fixant à 12 % ad valorem au minimum le tarif conventionnel sur les articles de nécessité. En attendant que ces conventions soient conclues, le tarif actuellement en vigueur serait remplacé à la fin de 1921 par le tarif général qui est appliqué au commerce des puissances sans traités. La Chine, d’autre part, s’engage à abolir le likin[1] aussitôt que les nouvelles conventions seront conclues.
On se rappelle que le 28 juin 1919, jour de la signature du traité de Versailles, le chef de la délégation chinoise, M. Lou-Tseng-Tsiang, se rendit auprès du président de la Conférence pour exposer de nouveau le point de vue chinois dans la question du Chan-Toung. Ce point de vue n’ayant pas été admis, la délégation soutenue par les manifestations de l’opinion publique à Pékin, décida de ne point signer le traité, et ne fut pas présente à Versailles.
- ↑ Taxe qui frappe les marchandises qui passent d’une province dans une autre, ou même d’une partie à une autre de la même province. Le montant en est fixé par les gouverneurs des provinces.