Page:Duboscq - Unité de l'Asie.djvu/66

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que asiatiques opèrent lorsque les Asiatiques sont en tête-à-tête et que n’interviennent ni Européens ni Américains.

Et puis, ne se rappelle-t-on pas les articles de la Pravda au lendemain de l’accord russo-japonais du 20 janvier 1925 qui suivait de si près l’accord russo-chinois du 31 mai 1924 ? Ils concluaient au rapprochement des trois grandes puissances extrême-orientales : la Chine, le Japon et l’Union Soviétique, le meilleur moyen pour elles, assuraient-ils, de défendre leurs intérêts connexes et de consolider la paix en Extrême-Orient. Ce n’était pas sans esprit politique qu’après s’être mis d’accord avec la Chine, puissance passive de l’Extrême-Orient, les Soviets saisissaient l’occasion de se rapprocher de la puissance active que les Anglais et les Américains venaient de décevoir et d’humilier, les premiers par l’abandon de l’alliance, les seconds par l’« Immigration Act ».


Quoiqu’il soit advenu par la suite des accords de 1924 et de 1925, ils indiquent de part et d’autre des tendances et même des puissances d’entente qui ne sont pas sans signification et qui pourraient être le point de départ d’une vaste et puissante politique.