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du sang veineux et du sang artériel nous a appris que le second devait être préféré au premier, et que les globules étaient le seul élément actif. Avant d’étudier les effets produits par la transfusion du sang d’un animal sur des animaux d’espèce différente, nous allons dire un mot sur les précautions à prendre pendant l’opération. Nous laissons aux chirurgiens le soin de nous apprendre quel est le procédé, l’appareil qui offre le plus de chances de succès.


VI

précautions à prendre pour la transfusion.


Dans les hémorrhagies, d’après les expériences de M. Viérordt, la mort n’est que la conséquence de la diminution des globules hématiques. Il est évident qu’une hémorrhagie très intense, à jet presque continu, occasionnera de plus grandes perturbations dans l’organisme qu’une hémorrhagie lente. Les données physiologiques nous conduisent du moins à cette conclusion. M. Soden a remarqué que chez des sujets dont les pertes de sang avaient été très rapides, l’opération avait toujours été infructueuse ; tandis que des sujets affaiblis par des hémorrhagies lentes avaient mieux résisté. On doit donc être assez circonspect avant d’entreprendre l’opération. — Il faut empêcher l’introduction de l’air dans les vaisseaux. Tout le monde connaît les accidents fâcheux qui en résultent, ce serait peine inutile de s’appesantir là-dessus. — Nous recommanderons aussi d’injecter le sang aussitôt après sa sortie de la veine, après l’avoir préalablement défibriné par le battage. Cette préparation à faire subir au sang n’est pas indispensa-