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Page:Dubourg - Considérations physiologiques sur la transfusion du sang.djvu/19

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ble ; mais elle offre plus de chances de succès. Le battage, loin de détruire les globules sanguins, les met en contact plus direct avec l’air atmosphérique, et ils se chargent plus facilement d’oxygène qui est, comme nous le savons, le principe vivifiant. De plus, la fibrine une fois enlevée, on évite les accidents qu’occasionnerait la coagulation du sang dans l’appareil à injection ou dans les vaisseaux. La mort, due souvent à la formation de caillots qui entravent la circulation, n’est plus à redouter. C’est un accident de moins qu’on a à craindre. En pratiquant le battage, on atteint donc un double but. Cependant, si on employait du sang artériel et qu’on voulût injecter le fluide nourricier avec tous ses éléments, il serait bon, d’après nous, de mélanger au sang une solution alcaline jouissant de la propriété de conserver la fluidité du sang et qui fût sans action malfaisante sur l’organisme. C’est à dessein que nous faisons cette remarque exclusivement pour le sang rouge, puisque nous avons posé comme règle générale, que le sang veineux devait toujours être soumis au battage, afin de lui faire dissoudre une certaine quantité d’oxygène. — Une condition indispensable à remplir aussi, c’est de maintenir toujours le sang qu’on injecte à la température de 30 ou 40°, c’est-à-dire à une température se rapprochant le plus possible de celle qui règne dans l’organisme animal.

Voilà succinctement exposés les principes à observer avant de pratiquer la transfusion du sang. Il est cependant une condition essentielle à remplir, et que nous avons à dessein passée sous silence : le sang qu’on transfuse doit être pris sur un animal de même espèce que celui sur lequel on opère. Cette question, très importante, mérite une étude particulière.