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Page:Dubuisson-Aubenay - Itinéraire de Bretagne en 1636, tome 1.djvu/27

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XXI
PRÉFACE

pu être composés au cours du voyage qui nous occupe. Il y a plus : à la page 73 de notre premier volume, l’on trouvera une citation expresse de son voyage en Touraine et en Anjou[1] qui, selon M. Saige, n’eut lieu qu’en 1646 ou 1647.

C’est donc très probablement dans les dernières années de sa vie que Dubuisson, retenu par sa mauvaise santé à l’hôtel de Guénégaud, mit en ordre et recopia, avec force surcharges et ratures, les notes éparses et informes, prises à la hâte pendant son voyage. Il en forma des cahiers détachés, auxquels se référaient, comme des pièces justificatives, les différents recueils formés dans d’autres circonstances.

L’Itinéraire de Bretagne est entré depuis peu à la Bibliothèque Nationale, où il porte le n° 4.375 des nouvelles acquisitions françaises. C’est un volume petit in-4°, de 204 feuillets, dont quelques-uns sont blancs, formé d’un certain nombre de cahiers, jadis séparés et reliés en 1688, ainsi que l’une des gardes le porte en note. Au dos, on lit sur une étiquette : Ms. Dubuisson, tome IV, Itinéraire de Bretagne.

A la bibliothèque du séminaire de S-Sulpice où, jusqu’en 1790, il était conservé avec les autres manuscrits du même auteur, ce volume portait la cote : R 7.609. Nous ignorons par quelles circonstances il a été séparé de ceux qui, comme nous l’avons déjà dit, ont passé à la Bibliothèque Mazarine. L’écriture est très-fine, et la lecture en est souvent rendue pénible par les ratures, surcharges et annotations marginales qui couvrent certains cahiers. Quelques parties ne nous ont pas paru mériter l’impression, notamment une longue généalogie de la maison de Rieux, qui ne présente point de différences notables avec celle du Père Anselme, deux fragments sur Morlaix et Brest qui ne sont pas de notre auteur et offrent peu d’intérêt ; enfin quelques réflexions ethnographiques et philologiques sur les Bretons, tâtonnements d’un esprit trop affamé d’érudition, farcis de citations et fourmillant d’erreurs qu’il eût été fastidieux de relever. Ces essais accusent une connaissance approfondie des meilleurs auteurs anciens et modernes. Nous présentons tout le reste au lecteur, nous bornant à rectifier très légèrement les phrases trop obscures et incorrectes, et à fondre dans le texte les notes marginales et les surcharges.

Quant aux documents et remarques, insérés çà et là dans les cahiers de l’Itinéraire, faible partie de tous les matériaux que l’auteur avait réunis sur la Bretagne, nous les avons mis à part et en avons formé notre seconde partie. Toujours nous nous sommes efforcés de donner en

  1. V. aussi au chap. XLVI, une allusion à Saim-Maurille d’Angers.