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Page:Dubus - Quand les violons sont partis, 1905.djvu/107

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SONNET NUPTIAL

Emmi la glycinale idylle du balcon,
La lune a vu plus d’une illusoire rapine,
Dont la pâle a rougi comme la neige alpine
Aux baisers du ménétrier de l’Hélicon.

Elle rêve au secret de son albe âme qu’on
Doit s’épiner devers l’Amour en aubépine
Fuir les brilatéraux rites de Proserpine
Et périculoser le gué du Rubicon.

Mais furibond comme un Faune qu’une Nymphe outre
Son désir ébranlant le brun seuil triomphe outre.
Ô désastre de lis jusqu’alors invaincu.

Son pourpre honneur avec Éros tombe mort quitte
Maculé le lotos de gueules de l’écu,
Morne son cœur : crépuscule que tout or quitte !