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COMPLAINTE POUR DON JUAN
Pour Léon Deschamps.

Je suis un piano brisé,
Parce qu’il a trop amusé.

Au clavier tout neuf, des menottes
À plaisir ont cassé des notes.

J’ai roucoulé très gentiment
Des morceaux pleins de sentiment.

Histoire de rire, des femmes
Ont tapoté des airs infâmes,

D’autres : des « tradéridéras »
Et des « laïtous » d’opéras.

C’était faux, on n’y songea guère
À la guerre comme à la guerre.