Page:Dubus - Quand les violons sont partis, 1905.djvu/83

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Chacune voulut à son tour
Quelque ritournelle d’amour,
 
Et joua sans miséricorde
En massacrant corde sur corde,
 
Tant et tant ! que les trémolos
Eurent la gaîté des sanglots.
 
On croyait ouïr, aux roulades,
Les râles d’un tas de malades.
 
Quand ce fut assez odieux,
Elles me firent leurs adieux

À coups de pied dans la carcasse :
Un joujou déplait, on le casse.
 
Je suis un piano brisé,
Parce qu’il a trop amusé.