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JOURNAL

heures, P. M., le temps s’éclaircit et nous apperçumes la même voile, l’on reconnut que c’était un Baleinier Américain, nommé le Tymar. Comme il parut s’approcher de nous, notre capitaine hissa son pavillon de signal. Mais il n’y répondirent point ; peu de temps après, ils se dirigèrent directement sur nous, et nous passèrent en poupe — C’était, non seulement le premier vaisseau que nous rencontrions depuis notre départ, mais le premier objet indépendamment des oiseaux et des baleines.

le 15, beau temps. Il commençait déjà à faire chaud — Nous apprîmes que nous étions au 31° de latitude et 84° de longitude.

le 16, beau temps, vent toujours frais mais modéré. Temps nuageux dans l’après midi.

le 17, le vent tourna Sud-Ouest pendant la nuit. C’était les premières impulsions des vents de commerce que nous devions atteindre entre les 28° et 30° de latitude. Ces vents devaient conséquemment nous être favorable jusqu’au même degré de latitude Nord. Pour nous prévaloir de ces vents alizés, nous augmentâmes le nombre de nos mâts et de nos voiles.

le 18 et 19, beau temps, calme et bien tempéré. Nous commencions à souffrir un peu de la chaleur dans l’entrepont, et surtout la nuit. Le jour nous nous tenions tous sur le pont où nous respirions un bon air. Nous désirions beaucoup de vent afin de passer les Tropiques au plutôt, et encore mieux d’avancer notre route.

le 20, ciel serein ; la mer calme comme je ne l’avais pas encore vue. L’atmosphère tempéré.