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Page:Ducharme - Journal d’un exilé politique aux terres australes.djvu/88

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Plusieurs bâteaux-à-vapeur passèrent auprès de nous, allant en France, en Hollande et à différentes autres places ; plusieurs vaisseaux vinrent mouiller auprès de nous, pour là attendre la marée du lendemain. Nous encrâmes à une profondeur de 22 pieds d’eau à marée basse, sur un fond de sable. Nous nous trouvâmes vis-à-vis Margate et Ramsgate.

le 24 à six heures du matin, nous levâmes l’ancre, et favorisés d’une légère brise ainsi que par le montant de la marée, nous fûmes bientôt parvenus à l’embouchure de la Tamise du côté Sud. Nous vîmes beaucoup de gros vaisseaux de guerre en désordre. Nous prîmes un bateau à vapeur qui nous toua jusqu’à Gravesend où nous mouillâmes de nouveau pour attendre la marée. Car le flux et reflux est si fort dans la Tamise qu’il est difficile d’aller contre le courant. Gravesend est une assez jolie petite ville bien située. Un officier vint prendre son poste à notre bord pour voir à ce qu’il ne se fit point de contrebande pendant la route vers Londres. Nous changeâmes aussi de pilote ; le capitaine de notre vaisseau débarqua avec plusieurs passagers. À huit heures du soir nous levâmes l’ancre encore une fois, et un bateau à vapeur nous toua jusqu’à Londres. Les bords de la Tamise sont généralement parlant assez bas et d’un bel aspect, nous amarrâmes dans le bassin de Londres à minuit. Nous fûmes cinq jours dans Londres à nous promener et à chercher un passage pour quelques uns des Ports des États-Unis