Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/80

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en bonne justice, est dûe en raison des revenus de chaque citoyen, quelle qu’en soit la source. Vauban fait même remarquer, dans sa célèbre Dîme royale, que les rentiers du roi ou de l’hôtel-de-ville, comme on disait alors, devraient rembourser à la nation l’impôt qu’elle paie ou que chaque particulier paie sur la terre et les valeurs de la nation, sur lesquelles porte l’hypothèque ou la garantie du rentier. Il y a longtemps qu’on a fait bon marché de ce raisonnement du rentier en Angleterre, en Italie, en Prusse, en Suisse, et que tous les rentiers paient sur tous leurs revenus, sans que cela ait diminué en rien le crédit de l’État.