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nécessaire physique ne devait point être taxé ; que l’utile venait ensuite, et qu’il devait être taxé, mais moins que le superflu ; que la grandeur de la taxe sur le superflu empêchait le superflu ».

Saint-Luc, chap. 21, au sujet du denier de la veuve, dit qu’en donnant seulement ce denier elle donne plus que le riche donnant un talent.

De nos jours, tous les États qui entourent la France, l’Angleterre, la Prusse, l’Italie, la Suisse et, tout récemment, l’Espagne, ont appliqué ce principe dans leurs législations fiscales.

Or, que trouvons-nous, dans un examen, même sommaire, de notre budget de 1904 ? Tous les impôts sont calculés sans tenir aucun compte de la situation de ceux qui les paient. Ils frappent indistinctement les pauvres et les riches, ce qui veut dire les premiers plus que les seconds, puisqu’ils sont infiniment plus nombreux. Il est utile, nécessaire et juste de les remplacer par un impôt général sur la richesse et sur le revenu, en ayant soin d’atteindre le revenu du travail dans une plus faible proportion que le revenu du capital. Les impôts à supprimer seraient notamment lui suivants.

Impôts fonciers sur les bâtiments. 87 413 000 »
Impôts fonciers sur les terres. 104 769 000 »
Personnelles, mobilières. 96 169 000 »
Patentes. 136 664 000 »
Vins, cidres, poirés, bières. 84 889 000 »
Transports, chemins de fer. 64 290 000 »
Allumettes. 32 579 000 »
Sucres. 178 622 000 »
Sel de douanes et hors du rayon des douanes. 34 484 000 »

À reporter. 819 879 000 »