Page:Dufour-Vernes - Recherches sur J.-J. Rousseau et sa parenté, 1878.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 32 —

monde des vivans, je nomme pour mon exécuteur testamentaire le Sr Gabriel Rousseau, mon cher neveu, voulant qu’il reste saisi de ma succession, sans être tenu de donner aucune caution, pour en rendre compte à mon dit fils héritier ou les siens. — Et là où mon dit fils serait mort, sans enfants avant moi, comme j’ai tout lieu de le présumer par son long silence, je dispose mes biens de la manière suivante, etc. (suivent plusieurs legs à divers). Et au surplus, je fais et institue pour mon héritier seul et universel, le dit sieur Gabriel Rousseau, mon très-cher neveu ou les siens. » Ainsi, lorsque Jean-Jaques raconte[1] que quelques années après sa fuite, son cousin Abraham était mort au service de Prusse, il fait une nouvelle erreur, sur quoi, du reste, on ne peut lui faire de grands reproches, puisque lui-même s’excuse de ses transpositions de date, en raison des incidents multiples de son existence. Mais on ne peut croire davantage que, ainsi qu’il le dit, la perte de son mari et de son fils ait réchauffé son amitié pour le plus proche parent qui lui restât[2], car, dans ce testament, il n’est fait de lui aucune mention.

  1. Confessions, livre V.
  2. Confessions, liv. V.