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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/25

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ne jamais assez se pénétrer ; ses progrès furent rapides. À quinze ans elle joignait à la connaissance parfaite de sa langue, celle de la langue latine ; elle pinçait très-bien la harpe, chantait à merveille, peignait agréablement la miniature, les fleurs, et dansait avec grâce. Ses lectures en poésie se bornaient à nos Tragédies saintes, au poëme de la Religion, aux odes de J.-B. Rousseau, à quelques chants de la Henriade, et aux idylles de madame Deshoulières. M. de Crécy s’étant principalement occupé de parler à sa raison, elle était devenue très-réfléchie : elle écoutait beaucoup, parlait peu, répondait avec justesse aux questions qui lui étaient adressées,