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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/26

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mais elle ne laissait échapper aucune de ces réparties qui donnent un tour original et piquant à la conversation. On la louait sans cesse sur son talent en musique, en peinture ; on ne la louait jamais sur son esprit ; on croyait qu’elle n’en avait point : cette opinion, qu’elle partageait, lui avait donné une timidité excessive : elle exprimait souvent très-mal ce qu’elle sentait très-bien ; et chagrine du peu de fruit qu’elle pensait avoir retiré de l’étude, si elle s’y livrait encore avec constance, c’était uniquement pour satisfaire à son goût, et non plus dans l’espoir qui l’avait d’abord portée à la chérir.

Dans le nombre des jeunes gens