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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/135

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Croyez-vous, Monsieur, dit la Présidente à M. de Lamerville, qu’il soit impossible qu’une femme de lettres possède les qualités que vous venez de peindre ? — Je fais plus que de le croire, j’en suis certain. Celle qui a l’ambition de devenir célèbre, a plus d’orgueil que de sensibilité. — Ainsi, vous proscrivez les Sapho, les Corinne, les Deshoulières, les Lafayette, les Riccoboni ? — Je ne les proscris point, je leur offre le tribut qu’elles ont souhaité ; je les admire ; mais je ne serais jamais l’amant, encore moins l’époux de celle qui marcherait sur leurs traces. — Je donnerais cent louis, s’écria la Présidente, pour que vous portassiez les fers de quelque Muse ! Cela serait plaisant, dit