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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/136

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le peintre. On a vu des choses aussi extraordinaires, observa le jeune homme. Celle-là ne se verra point, répliqua M. de Lamerville. Anaïs sentit son sang se glacer dans ses veines. Ne pourrait-il pas arriver, reprit la Présidente, que vous devinssiez amoureux, malgré vous, d’une femme qui serait chargée du crime affreux d’enchanter l’univers par ses écrits ? — Je ne le crains pas, mon cœur ne m’appartient plus ; mais si au lieu d’avoir fait le choix dont je m’applaudis, j’avais eu le malheur de prendre, sans le vouloir, de l’amour pour une de ces femmes avides de renommée, je fuirais jusqu’au bout du monde plutôt que de céder à mon penchant. — Cela est trop fort, prononça Anaïs.