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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/137

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Beaucoup trop fort, dit le peintre : je ne vois rien de fâcheux à s’abandonner au sentiment que vous inspire une femme célèbre. De bonne foi, général, ajouta-t-il en désignant la marquise, croyez-vous qu’une auréole de gloire gâterait ce joli front ? — Son éclat serait moins touchant, répondit M. de Lamerville. Injuste prévention ! s’écria madame de Saint-Elme. Très-injuste, dit le jeune homme. Quant à moi, je suis fou des talens. Si je les aime dans mon sexe, je les idolâtre dans l’autre ; ils sont à mes yeux le plus puissant et le plus solide des attraits. Les productions littéraires des femmes ont une grâce, une délicatesse que nous tenterions en vain d’imiter ; elles font le charme de mes loi-