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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/139

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de ces femmes présomptueuses. C’est un culte que l’orgueil rend à la vanité, et l’on ose traiter cela de sentiment ! l’on profane ainsi ce mot sacré ! Mais dans ce siècle on veut voir partout de l’amour ; il n’est presque nulle part. Vraiment, reprit la Présidente, d’un ton ironique, Monsieur emploie tant d’art et d’éloquence à soutenir son systême, que je tremble qu’on ne l’adopte. En effet, il est simple de croire que l’esprit est sottise, et que le sacrifice qu’on veut faire à une femme de son rang, de ses richesses, du séjour de sa patrie, n’est point une marque d’amour. — Je n’ai point tenu ce langage. — N’avez-vous pas nié que l’on pût ressentir une grande passion pour une