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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/167

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ter long-temps les faveurs d’un amour légitime ! Quant à moi, celui que j’aime ne viendra jamais me causer ainsi une douce surprise. Au même instant, Rosine entre, et s’écrie : Madame, Madame, M. de Lamerville ! Elle avait à peine prononcé ce nom, que le général parut.

Les divers sentimens que son aspect inattendu produisit dans l’ame d’Anaïs, lui ravirent soudain l’usage de ses sens. Tandis que madame de Saint-Elme et Rosine s’empressaient de la secourir, Amador, à genoux devant elle, lui adressait les discours les plus tendres. Quand elle reprit connaissance, elle ne vit pas sans une émotion profonde, l’air inquiet et passionné de son amant, et le