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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/168

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premier regard qu’elle dirigea sur lui ne fut pas un regard de courroux ; mais elle se rappela bientôt le motif qu’elle avait eu de le fuir, et, d’un ton qu’elle s’efforça de rendre sévère, lui demanda de quel droit il était venu la chercher dans l’asile où elle voulait vivre ignorée. De quel droit ? répondit-il avec feu, du droit que me donne l’amour le plus vrai, le plus pur, le plus fidèle. Dès long-temps mes soins ont dû vous expliquer mes vœux ; j’ai dû penser que vous ne les rejetteriez pas. Et comment, le cœur rempli de cet espoir, aurais-je consenti à vous perdre ? Ah ! si je n’ai pas couru plutôt sur vos traces, je n’ai été retenu que par la prudence. Mais vous, femme adorée,