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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/169

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vous qui seule m’avez fait connaître tous les délices du sentiment ; souveraine de mes pensées, vous dont la voix, le regard, le silence même me commande, comment avez-vous pu manquer de confiance en moi ? comment avez-vous pu m’abandonner ainsi ? Chère et défiante Anaïs ! croyez-moi, bannissez la feinte, elle est désormais inutile ; vous essayeriez en vain de me cacher qui vous êtes, j’ai tout deviné ; je puis tout réparer : daignez, dès ce moment, voir en moi votre époux. — Ô ciel ! serait-il vrai !… vous feriez le sacrifice ? Quoi !… Mme. de Simiane… — Ce nom viendra-t-il sans cesse me troubler ? répondit M. de Lamerville d’un ton chagrin. Vous êtes instruite, je le vois, de mes