Aller au contenu

Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/174

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 169 )

être aimée de lui. Moi, ne plus t’aimer ! s’écria vivement M. de Lamerville ; femme trop injuste, le crois-tu possible ? Ne sais-tu pas que mon amour est ma vie ? Va, quel que soit le mystère qu’il m’importe d’éclaircir, il ne saurait altérer mes sentimens. Idole de mon ame, ne crains rien ; je ne puis, ne veux être, et ne serai qu’à toi ; j’en atteste l’honneur. Je ne résiste pas à cet accent, dit la marquise ; il me persuade : oui, dussai-je en mourir, il faut te satisfaire. Écoute, Amador, ajouta-t-elle dans un transport qui tenait de l’égarement, écoute cette femme qui veilla sur les derniers jours de ton oncle, qui reçut ses derniers soupirs ; cette femme qu’il a si tendrement chérie, qu’il