Aller au contenu

Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/175

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 170 )

t’avait destinée pour épouse, qui t’aimait avant que de te connaître, qui t’idolâtre maintenant ; cette femme dont tu as refusé la main, que tu as fuie, dédaignée, calomniée ; cette madame de Simiane, eh bien !… c’est Anaïs… c’est moi. — Grands dieux ! se peut-il ?… Je le savais, observa-t-elle avec un sourire déchirant, je le savais que ce nom éteindrait tout-à-coup son amour ; mon arrêt est déjà prononcé dans son cœur : ne pourrai-je expirer avant que de l’entendre ? Que dis-tu ? s’écria M. de Lamerville ; garde-toi d’attribuer à une injurieuse hésitation, un moment de silence, effet de la surprise. Abjurer les torts dont je fus coupable envers toi, ce n’est point abjurer mes