Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 42 )

Il n’y a plus de jours, d’heures pour moi, tout est pour elle.

Un soir qu’elle était allée chercher de l’argent qui lui était dû, elle revint plongée dans une si profonde tristesse que je lui demandai en tremblant si elle avait appris quelque mauvaise nouvelle. — La plus horrible, M. de Rinaldy est fou. — Êtes-vous certaine que cela soit ? — Hélas ! oui. On l’a fait interdire, et on l’a conduit avant-hier dans une maison de santé. — Qui vous a instruite de cet événement ? — On vient de le raconter en ma présence à la dame de chez laquelle je sors. — Sait-on d’où provient la folie du comte ? — De l’inconduite de sa femme. — Le ciel vous à vengée. — Dites bien