Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 43 )

plutôt qu’il me punit. Mes douleurs passées n’étaient rien en comparaison de celle que j’éprouve maintenant. Ô ma sœur ! combien il est à plaindre ! Il n’est entouré, soigné que par des étrangers. Quel doit être son supplice, lorsque, dans ses momens lucides, il cherche, sans le rencontrer, le regard d’un ami ! Pauvre Adrien ! tous ceux que tu aimas t’abandonnent ; mais Clémence te reste, elle ira te consoler, te servir ; ta tête reposera sur mon sein. — Vous iriez voir le comte ? — Dès demain. Ah ! si je puis adoucir ses souffrances, je bénirai encore ma destinée. — Oubliez-vous les maux qu’il vous a faits ? — Je ne me souviens que de son amour. — Il vous a trahie. — Il est malheureux !