Page:Dugas - La première Canadienne du Nord-Ouest, 1883.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
71
DU NORD-OUEST.

Mais avant de parler de son absence, et des misères que sa femme eut à supporter durant ce temps, disons un mot des événements qui avaient lieu alors, à la rivière Rouge, entre les compagnies de traite.

La grande Compagnie du Nord-Ouest, fondée en 1784, par une société de marchands de Montréal, avait toujours été, depuis sa fondation, l’antagoniste de la société de la Baie d’Hudson. Elles se faisaient concurrence pour le commerce des pelleteries jusque dans le fond du Nord.

Partout où l’une des deux compagnies bâtissait un fort, l’autre se hâtait d’en élever un à côté, et c’était à qui débiterait le plus de pelleteries. Vers les années 1806 et 1807, les parts de la Compagnie de la Baie d’Hudson avaient énormément baissé et la Compagnie du Nord-Ouest était alors à l’apogée de sa gloire. Ce fut à cette époque qu’un seigneur écossais, Thomas Douglas, Lord Selkirk, vint à Montréal et prit connaissance de l’état de commerce de ces compagnies. Il