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Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/108

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Il y eut des soirs où tu criais ta passion et tes angoisses devant un ciel implacable.

Il y a des plaintes que tu as jetées sur le chemin, plaintes comme jamais personne n’en pourra entendre et qui auraient réjoui des cœurs féroces.

Et tu les as laissées, ces plaintes, au murmure de la nuit, tu ne les as pas reprises : gerbes éparpillées qui ne connaîtront pas le lien qui enserre, le mot qui scelle, le mot semblable à un fermoir, le mot qui enchâsse et survit. Elles sont toutes perdues, dans la nuit ; toutes, celles-là !

Il y a des mains connues de toi, Psyché, qui se sont étreintes, solitaires, dans un délire si beau que tu

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