Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/74

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une poussière dorée, un rayonnement qui pique de la flamme aux brins d’herbe. Des battements d’ailes qui bruissent, se soulèvent, retombent, se frappent, font taches sombres à l’horizon vermeil. On ne voit plus les arbres tendre au firmament des branches laides et dépouillées ; une dentelle verte a dérobé le cynisme de leurs bras nus. De légers nuages bordés de lumière, qui passent lentement sur l’azur, forment des îles diaphanes, nous donnent à songer à des gondoles immaculées.

Vers les lointains infinis, le vent les pousse. Premier baiser de la vie terrestre, c’est toi qu’il emporte dans les plis de ses ondes avec le parfum et le tressaillement des choses, tandis que le dieu Printemps, secouant dans l’es-

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