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UN VOYAGEUR

des serviteurs de la compagnie du Nord-Ouest le tableau suivant :

« Ces employés, dit-il, sont généralement libertins, ivrognes, dépensiers ; et la compagnie n’en veut que de cette espèce. Telle est la spéculation sur leurs vices, que tout employé qui montre des dispositions à l’économie et à la sobriété, est chargé des travaux les plus fatigants, jusqu’à ce que, par suite de mauvais traitements, on ait pu l’amener à l’ivrognerie et à la débauche. » En 1791, il y avait neuf cents employés de la compagnie qui lui devaient plus que le produit de quinze années de leurs gages à venir.

Sir Alex. McKenzie écrit la même chose : Bien loin d’amasser quelque argent, les voyageurs des pays du Nord vivaient dans les dettes, et laissaient languir leur famille dans la misère.

Les étrangers qui visitaient le Canada étaient quelquefois frappés à la vue de pau-