Page:Dugas - Un voyageur des pays d’en-haut, 1890.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
113
DES PAYS D’EN HAUT

dant les quinze années qu’il passa au service de la compagnie, il parcourut toutes les routes d’un poste à l’autre, depuis la rivière Rouge jusqu’au grand lac Athabaska.

Un jour, Charbonneau et son compagnon Joseph Adam furent envoyés de l’Île-à-la-Crosse au lac Athabaska : on était en hiver et la neige, cette année-là, était tombée en plus grande abondance que de coutume. Quand la neige est profonde, les marches à la raquette deviennent beaucoup plus fatigantes. Pour porter les malles et les paquets on attelle trois ou quatre chiens sur un traîneau spécial dont on se sert dans les pays du Nord. Quand la route à parcourir doit être longue, et que la charge à traîner est tant soit peu pesante, il faut choisir des chiens robustes pour résister à la fatigue de tels voyages. Si l’attelage vient à faillir ou à manquer tout à fait, les voyageurs sont obligés de prendre la charge sur leur dos.

L’officier de la compagnie qui commandait