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UN VOYAGEUR

les fatigues que les Européens, et parce qu’ils savaient, surtout, s’attirer l’affection des sauvages.

Tous nos trappeurs canadiens étaient bien vus des tribus indiennes. De tout temps, depuis l’établissement du Canada, les indigènes recherchèrent l’amitié des Canadiens et des Français. Chez eux le nom de Français signifiait ami.

Les tribus ennemies, entre elles, tenaient beaucoup à se faire les alliées des Français ; ces pauvres sauvages n’attendaient en retour ni argent ni présents ; ils se trouvaient assez honorés de cette amitié.

Une des causes des rapides succès de la compagnie du Nord-Ouest, fut le personnel dont elle sut s’entourer ; la presque totalité de ses serviteurs était des Canadiens-Français et des Métis français.

Il est resté, jusqu’à aujourd’hui, chez les sauvages, une espèce d’antipathie pour le nom anglais. C’est tellement le cas, que, lorsqu’un