vaux, 32 bœufs, 33 jeunes animaux, 74 vaches, 2 moutons et 81 cochons. (Sulte).
Vingt-cinq ans plus tard, en 1790, la ville a bondi à 1,213 âmes, et la Pointe-du-Lac monte dans le calme à 456. Ce sont les bonnes terres d’Yamachiche, Rivière-du-Loup et Maskinongé, qui attirent notre race agricole : elles comptent alors 1,669, 1,829 et 1,153 habitants.
b — Le site
La Pointe-du-Lac jouit du fleuve Saint-Laurent, et du beau lac Saint-Pierre, de 25 milles de long jusqu’à Sorel, et de 9 milles de large, terminus de la marée, agrément des yeux, agrément des pêcheurs, bassin de la navigation océanique.
Le 28 septembre 1535, Jacques Cartier remontant vers Hochelaga, arrive à « un grand lac et plaine du dit fleuve, et navigue ce jour à mont le dit lac sans trouver plus de deux brasses de parfond, et, à l’autre bout, ne nous apparaissait aucun passage, ni sortie… » D’où il est clair que l’Émerillon suivait la rive nord, et doubla notre pointe du lac d’Angoulême.
Le 28 juin 1603, c’est Champlain qui part des Trois-Rivières et vient « mouiller l’ancre à un lac où il y a quatre lieues. Tout ce pays est terre à fleur d’eau, et du côté du sud quelque peu plus haute. La dite terre est très bonne et la plus plaisante que nous eussions encore vue… » Le lendemain, fête de S. Pierre, le lac reçoit son nom, cinq ans avant la fondation de Québec.
« Terre très bonne, c’est la Banlieue ; et la plus plaisante, » c’est la Pointe-du-Lac, qu’il faut savoir contempler d’un bateau.
En 1634, Laviolette construit un fort de traite, en attendant mieux. « Commercer, c’est métier de marchand ; coloniser, c’est métier de roi, » dit l’axiome en vogue.
Pierre Boucher, qui a de l’allant, ouvre la Banlieue, sauve la ville et la colonie en 1653, puis concède les premiers fiefs de la Pointe-du-Lac à Jean Sauvaget et Étienne Seigneuret, son gendre, en 1656.