Page:Dugré - La Pointe-du-Lac, 1934.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 16 —

réserve la juridiction de son père, jusqu’à ce qu’il ait atteint ses vingt-six ans. Il faut savoir que la population ne se chiffrait, en 1698, qu’à 358 âmes pour les Trois-Rivières, Labadie (la Banlieue), Tonnancour (la Pointe-du-Lac), la Baie St-Antoine, (Baie du Febvre), et la Rivière-du-Loup (Louiseville), et qu’il n’y avait, dans tout le gouvernement des Trois-Rivières que 211 maisons, 6 églises, 6 moulins et 4,378 arpents de terre en culture ou pâturages, l’équivalent de 44 fermes de cent arpents. C’est peu, après cinquante années de fondation, et voilà pour étonner les badauds qui croient qu’une ville a toujours été une ville, et qu’on devrait coloniser sans arracher des souches.

En 1713, René de Tonnancour est recommandé au Roi par MM. de Vaudreuil et Bégon pour la lieutenance-générale de Sa Majesté au siège de la prévôté des Trois-Rivières : il l’obtient. Cinq ans plus tard, il décroche enfin le fameux parchemin d’anoblissement, que des formalités avaient toujours bloqué en route. L’on confirme la noblesse, à partir de l’ancêtre Jean Godefroy, « annobli de nouveau en temps que besoin » et c’est signé d’un petit Louis XV de huit ans, du duc d’Orléans, régent présent, et de Phélypeaux. Charles d’Hozier, juge d’armes et garde de l’armorial général de France, règle les armoiries : « un écu d’azur, une épée d’argent posée en pal la pointe en haut, la garde et la poignée aussi d’argent, et ci côté de deux croissants de même, supportant chacun un épi de blé d’or tige et feuille de sinople (vert) ; cet écu timbré d’un casque de profil orné de ses lambrequins d’argent, d’azur, d’or et de sinople »…


Armoiries
des
de
Tonnancour