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reconnaissance, la dame seigneuresse (puisque Coffin est protestant), jouira du Banc seigneurial et des droits honorifiques qui y sont attribués et annexés, plus un sou de cens, plus la jouissance gratuite de deux autres bancs dans la nef, mais ceux-ci à titre de donatrice, non de seigneuresse. Il sera bien entendu que le curé sera maître chez lui, non le seigneur. Mgr Hubert félicite M. Gagnon de ces arrangements.

Le Manoir

Ce manoir-presbytère bâti en 1736, et pour des siècles, a 43 pieds par 36 ; les vieux murs de deux pieds et trois quarts d’épaisseur forment encore le premier étage. En 1792, une requête demande la permission de réparer : Mgr Hubert répond qu’elle n’est pas bien rédigée, qu’on devra en préparer une nouvelle. On divise le manoir en trois grandes pièces : la salle des habitants, le logis du bedeau, au centre, et celui du curé, bien modeste palais. La dîme, surtout du blé, loge au grenier, pas pour longtemps : les nécessiteux fourmillent. En effet, quand il s’agit d’acquitter la répartition volontaire, pour les frais de réparations, à savoir, « une planche, un clou et un sou par arpent de terre », on demande deux ans pour recueillir cela !… Pour en finir avec ce premier manoir, il demeure à peu près tel quel jusqu’en 1898, alors que l’on refait l’intérieur, les galeries et l’allonge. En 1914, il reçoit un autre étage, une autre teinte et il perd son