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Page:Duhamel - La Vie des martyrs.djvu/118

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arrivâmes aux premières maisons et on nous indiqua l’endroit où nous étions attendus.


*


Il y avait deux bâtiments de briques, étagés et reliés par un couloir vitré ; le reste de l’enceinte était occupé par des constructions de bois. Derrière, des vergers, des jardins, les premières maisons du faubourg. Devant, un mur de parc, une prairie, une voix ferrée, et la Route, l’admirable et terrible route qui pénètre la ville à cet endroit même.

Des groupes de petits blessés clopinaient vers l’ambulance ; le mouvement incessant des automobiles entretenait une circulation fiévreuse de fourmilière attaquée.

Comme nous abordions les pavillons, un médecin vint au devant de nous :

— Arrivez, arrivez ! Il y a là du travail pour un mois.

C’était vrai. L’odeur et les plaintes de plusieurs centaines de blessés nous assaillirent aussitôt. L’ambulance n°***, que nous venions relever, était aux prises avec la besogne depuis la veille, sans