cier de Philosophie. Leur première école philosophique fut celle des Frères de la Pureté et de la Sincérité. Ces sages nous ont laissé une encyclopédie où toutes les sciences se trouvent exposées et coordonnées entre elles, suivant des principes que fournit un Péripatétisme fort incomplet et superficiel.
Cette encyclopédie, que composent cinquante et un traités, nous est conservée par un beau manuscrit de la Bibliothèque Nationale de Paris ; un autre texte, moins complet, se trouve à la Bibliothèque impériale de Vienne. D’après ces textes, M. Dieterici a publié une traduction allemande[1] des traités où les Frères de la Pureté ont exposé leur Physique.
L’étude générale du Ciel fait l’objet du second traité de l’encyclopédie composée par les Frères de la Pureté. L’Astronomie de Ptolémée y est exposée d’une manière très sommaire et avec des modifications dont nous aurons à parler dans un prochain chapitre. Nous y trouvons également l’évaluation des grandeurs des sphères célestes et des astres qui y sont contenus. Comment ces mesures ont-elles été obtenues ? C’est ce que les auteurs se gardent de nous dire ; ils se bornent, sans aucun doute, à les extraire de quelque traité astronomique.
« Pour chacune des sphères, disent-ils[2], il y a une épaisseur et un diamètre ; pour toutes, l’épaisseur est moindre que le diamètre, sauf pour la Terre, dont l’épaisseur est égale au diamètre ; la Terre, en effet, n’est pas une sphère creuse, mais une sphère pleine. Mais pour les autres sphères, qui sont des sphères creuses, l’épaisseur est inférieure au diamètre.
» Le diamètre de la Terre est de 2167 parasanges[3]. Le grand cercle terrestre vaut 6800 parasanges.
» L’épaisseur de l’air est 16 fois 1/2 aussi grand que le dia-
- ↑ Friedrici Dieterici, Die Philosophie der Araber im IX und X Jahrhundert n. Chr. aus der Théologie des Aristoteles, den Abhandlungen Alfârâbis und den Srhriften der lautern Brüder. Vtes Buch : Die Naturanschauung und Naturphilosophie. 2te Ausgabe, Leipzig, 1876.
- ↑ F. Dieterici, Op. laud., éd. cit., pp. 31-32.
- ↑ Le ms. de Vienne porte 2177. D’après la mesure arabe du degré effectuée par Al Aman, le degré vaut 56 milles , et trois milles font un parasange. Selon cette détermination, le méridien terrestre vaut 6.800 parasanges ; le diamètre vaut 2164,5 parasanges, ou parasanges, si, avec Archimède, on prend M. Dieterici pense donc qu’il faudrait lire 2163 au lieu de 2167.