Guillaume de Conches, lorsqu’il décrivait, à l’imitation de Macrobe, l’hypothèse d’Héraclide du Pont, ne faisait pas intervenir d’épicycles ; il ne parlait que d’excentriques entrecroisés. Ce qu’il imaginait nous est représenté, dans une nouvelle figure (fig. 18), par notre dessinateur anonyme ; le Soleil, Mercure et Vénus y parcourent trois déférents égaux, excentriques au Monde,
et ayant des centres différents ; d’ailleurs, en cette figure, une
erreur manifeste a permuté les rangs qu’il convient d’assigner à
Mercure et à Vénus si l’on veut garder l’accord avec la figure
précédente.
XV
L’HYPOTHÈSE D’HÉRACLIDE DU PONT AU XVe SIÈCLE
Après cette curieuse page de dessins, le Moyen Age ne fournit plus, du moins à notre connaissance, aucune allusion claire à l’hypothèse d’Héraclide du Pont ; à peine pouvons-nous, comme nous le dirons dans un instant, soupçonner une telle allusion dans une phrase de Nicole Oresme. Mais à la fin du xve sièclee siècle, nous