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Page:Duhem - Le Système du Monde, tome III.djvu/441

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L’ASTRONOMIE LATINE AU MOYEN ÂGE

En premier lieu, nous savons que, dans l’Opus majus, Bacon exposait, d’après Al Fergani, la méthode qu’ont suivie la plupart des astronomes arabes pour déterminer la distance des divers corps célestes au centre du Monde. Il imagine donc les orbes des divers astres de telle manière que Cette méthode demeure valable. C’est pourquoi il a soin de placer (fig.19) les deux surfaces sphériques S’ et concentriques entre elles, qui bornent l’orbe déférent D, aune distance l’une de l’autre qui soit exactement égale au diamètre de l’astre, s’il s’agit du Soleil, et au diamètre de la sphère épicycle E, s’il s’agit de la Lune ou d’une planète. C’est pourquoi aussi cet orbe déférent, en son point N le plus éloigné du centre, est exactement tangent à la surface sphérique S, concentrique au Monde, qui borne extérieurement le ciel de l’astre, tandis qu’en son point M le plus rapproché du centre du Monde, cet orbe déférent touche la surface sphérique σ qui borne intérieurement le ciel de l’astre ; l’orbe déférent est ainsi compris entre deux autres corps ; le corps extérieur A a une épaisseur nulle en un point N situé sur le rayon


Fig. 20.

vecteur qui va du centre du Monde à l’auge de l’astre ; le corps intérieur x a une épaisseur nulle en un point M situé sur le rayon vecteur qui va du centre du Monde à l’opposé de l’auge.