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L’ASTRONOMIE LATINE AU MOYEN ÂGE

choses ; pour ce que ce seroit trop longue chose, et qui ne seroit pas aisée à traicter en françois suffisamment. Et il me semble qu’il vault mieux s’en taire, que en parler, sans monstrer les causes et les nécessitez pourquoy telles choses furent trouvées, et la possibilité ou la manière comme ilz peuvent estre. »

Fig. 21.

Le Traité du Ciel et du Monde ne nous fournira guère, plus que le Traité de la Sphère, de renseignements sur ces problèmes qui ressortissent à la « Théorique des planètes ». Il nous offrira, cependant quelques passages intéressants à glaner.

Il en est, en particulier, où nous verrons cette opinion nettement affirmée : Ce qui impose au philosophe l’adhesion au système astronomique de Ptolémée, c’est la nécessité de sauver les apparences.

Ainsi, au second chapitre du Livre II, nous lisons [1] : « Or est-il ainsi que pour sauver les apparences des mouvemens du ciel, les quelles ont été apperceues et cogneues ou temps passé par observacions, il convient par nécessité mettre que aucuns des cielz sont excentriques et aucuns épicicles. »

Plus loin, au VIIIe chapitre du même Livre, Oresme soutient contre Aristote que la révolution d’un ciel ne requiert pas, au

  1. Ms. cit., fol. 40, col. a.