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L’ASTRONOMIE LATINE AU MOYEN ÂGE

An Sol peragrat ecentricuni ejus in 365 diebns et /" rd aliter. Or, eu dépit de l’absence de titre, les sept premières différences se reconnaissent fort bien 1 dans la copie de Petrus Collensis ; mais des trois dernières, nous ne trouvons aucune trace. Cet inachèvement du Lucidalor est-il le faif de l’auteur ou simplement du copiste ? Aucune réponse à cette question ne saurait être donnée, sinon par l’examen d’autres textes manuscrits que celui dont nous avons eu connaissance.

Il est encore, au sujet de la rédaction de ce Lucidalor, une remarque qui doit retenir un instant notre attention. Les six premières « différences » sont examinées suivant la méthode scolastique du sic et non qui semble, d’ailleurs, s imposer à 1 ouvrage de Pierre d’Abano. Les arguments d’une opinion sont d’abord énumérés, puis les arguments de l’opinion contraire, avant que l’auteur entreprenne de j uger le litige. La septième différence est rédigée tout autrement ; elle a l’allure d un petit traité dogmatique qui n’étudie pas seulement, comme le litre de la différence l’annonçait, l’évaluation de l’obliquité de l’écliptique, qui accorde même une importance minime à ce sujet, mais qui expose ef discute en détail les diverses théories du mouvement de la huitième sphère.

La surprise causée par ce contraste entre la rédaction de la septième différence et la rédaction des six premières se trouve encore accrue si l’on observe (pie bon nombre de questions, exposées par cette septième différence, Lavaient été déjà par la seconde ; en sorte que le Lucidalor présente de longues redites. L hypothèse se présente alors à l’esprit qu’après avoir rédigé les six premières différences selon la méthode du sic et no», qui devait être constamment suivie au Lucidalor, aussi bien qu’au Conciliator, Pierre d’Abano n’a point pris la peine de rédiger la i. Voici où se trouve le commence ment (le chacune (Pelles : [I. Aw As/ro/iof/u’a scient ta.,. ]t au fol, col. a : Qnod Aslrononiia non sit scientia ostenditnr, quoniam...

[IL A« moins un us ce fi si/ eommtmis tW plares], au fol. 107, col, a : Onod sit motus celi unuscommunis et non duo monstralur quoniam».. [III .1» a’/jcz’c <■/ pZzzres au/pandoresau fol. 110, col. d : Quod spere sint X oslenditur..,

[IV, A/l sit ponere ecen/rtcos et epi/ridos’, au fol. 112, col. c. : Qiiod non sit ponere ecenlricos et epyciclos m on s Ira tu r.,, [V. Arc p/ane/a mooetuf per se nt ecen//,iCO z’e/ au fol. 116, col. e, : Onod planela, ut presnppositu 111, minime moveri per se possît... [VL Art A’o/ süaa/ui* sapra Lunam ii/unediate «e/ ï/i niei/io p/ane/aru/nj, au fol. uSjCoL d. : Quod Sol supra Lunam immédiate silnatur... [ II. Art So/ts Jedinatio sit 3$ f/radus net aliter y au lïd. 122, coL a : Quoniam juxta Ptolomei sententiam...