degré en 100 ans, d’autres en 66 ans, quelques-uns en 70 ans. 11 faut répondre que cet écart et tout écart semblable proviennent de l’erreur des observateurs ou du défaut des instruments ». Il semble, d’ailleurs, que Pierre d’Abano regarde1 2 la détermination d’As Soufi, qui donne aux étoiles fixes un mouvement d’un degré en 70 ans, comme la plus conforme aux observations récentes. « Cwz amp/ius attestai"/* hodie yuidem invenS/it/i », dit-il en parlant de cette détermination, (pii accorde une durée de 23.200 ans à la révolution de la huitième sphère. 11 lui parait naturel, d’ailleurs, qu’en une telle circonstance, la détermination la plus récente soit la plus exacte. « Grâce à la lenteur de ce mouvement*, les observations anciennes, s il s’en rencontre de suffisantes, aident d’autant mieux les observations nouvelles qu elles en sont séparées par une plus longue durée, eu sorte (pic la vérité, au sujet de ce mouvement, se doit former peu à peu, par la longueur mémo du temps fzM u/ ipsius veritas c.c lonyinquo habeat tempore aggregari) ».
Du reste, au cours de ses
Pierre d’Abano continue do parler
Ptolémée était exacte et comme si
révolution de la sphère des étoiles fixes. (Test la durée qu il attribue à la Grande Année 3 : « De ce changemenl si énorme en la situation du ciel résulte une permutation dans la distribution des terres, de telle manière que la terre ferme se change en mer et inversement, comme Aristote Fa pensé au second livre des JféZéorpA ; il y a transmutation dans les habitations des hommes, les régions peuplées se dépeuplentct inversement ; il y a variation des religions (7eges) et des constitutions. » Ces changements, Pierre d’Abano leur donne, en la septième différence du Lucidator, une cause physique plutôt qu astrologique ; aux réflexions qu’il développe à ce sujet, il accordait une grande importance ; il y faisait allusion dans la neuvième différence du Concz/tafor, en nous avertissant qu’il les avait développées au 7>actaïw.s ac/ausv sp/t&rw ; or, nous Pavons dit, c’est ce traité qui est devenu la septième différence du Lucidator. La remarque qui ravit notre auteur est celle-ci4 : Si F auge du Soleil coïncide avec le point le plus septentrional de l’écliptique, la durée du jour au solstice d’été est plus courte que la durée de considérations astrologiques,
comme si la détermination de
36-000 ans était la durée de
1. Pétri de Apono O/a Diff. VII ; ms. cil., fol. is3, col. b. 2. Pétri de Apono Op. /mid., Dîlï, Il : ms. cit., fol. 107, col. d. 3. Pierre d’Abano, tèè/. ;ins. cit., fol. ioy, coll. b et e. Pétri de Apono O/j. /atw/.. DitF. II : ms. cit., fol. 125, cob a.
