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LA CRUE DE L’ARISTOTÉLISME

autres formes, -*— os -ràyra xy-a r/p ou^iav, vaï ; oi XXL VOLÇ àXXoïÇ ÊlOECTl O U»ÀT( |L’JLÊ VX. » Selon le traite Sur les /ny stères des Egyptiens^ Jamblique professait également, au sujet de l’àine humaine, ce que la doctrine de Plotin contient d’essentiel. Voici, en effet, ce que nous lisons dans ce traité ’ :

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« Porpliyre dit que plusieurs Egyptiens ont soumis notre volonté même un mouvement des étoiles ; voici la réponse, conforme aux opinions hermétiques, que donne Jamblique : » L’homme a deux tunes, comme nous renseignent les écrits hermétiques. L une émane du premier Intelligible ; elle participe de la puissance même du Créateur. L’autre nous a été communiquée par la circulation des corps célestes ; en celle-ci, d’ailleurs, s’insinue la première àinc, celle (pii est apte à spéculer des choses divines,

» L’âme, donc, qui, eu nous, est descendue des mondes | célestes suit les circulations de ces mondes : mais celle qui vient du Monde intelligible cl qui nous esl présente d’une manière intelligible est supérieure à la circulation productrice de la génération ; par elle, nous sommes délivrés du Destin ; par elle, nous montons vers les dieux intelligibles ; par elle, nous possédons une religion (lui tend aux choses éternelles.

» H ne faut donc pas croire, ce dont vous doutiez, que tout soit enchaîné par les liens indissolubles de celte nécessité qu’011 nomme le Destin ; lame. en effet, possède, eu elle, un principe propre par lequel elle peut se porter à rinlelligible, par lequel elle peut s’éloigner des choses soumises à la génération pour s’approcher de l’être véritable et divin. Or u’allons pas, maintenant, appliquer le Destin aux dieux, ....car les dieux délient la chaîne <lu Destin. Au contraire, les dernières des natures qui descendent d’eux, celles qui sont déjà soumises à la génération et contenues dans le corps de ce Monde, celles ci accomplissent le Destin

Dans la nature, donc, tout n’est pas enchaîné par le Destin ; mais il existe un autre principe de l’aine, supérieur à la Nature et au Monde de la génération, par lequel nous pouvons nous unir aux dieux, surpasser l’ordre de ce Monde, participer à la vie éternelle et à l’action des dieux supracéiestes ; dès lors, par ce principe, nous pouvons, nous mêmes, nous arracher au Destin. » i, ïAMiii.ictiUs De mt/sleriis, cap. XL (Inde.i : eorum i/ttœ hoe in libro halrenltir. Eamui.iciics il’1 ini/sferii» Egyptiwum, Cluildaeoftun Aftsgrt/jrum... Vénetiis, (n aidibus Aldi et Àiidieæ, MLÏXVI. l’ai. 20, v°, et fol, 21, r*. — Pour la description de cette édition, voir p, 346, note 1).