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LA CRUE DE L’ARISTOTÉLISME

TWTaai ; i cTesa ; ’jTTOTràastü ;

• » On s étonne qu’en 375, Saint Basile ait cru 1

! « Foùaia n’est pas la

la ummaai ;, ovv uzoaraai ? xai oùaia où zauTÙv qui avait siégé parmi 1rs Pères de Nicée, sem-V ■

({lie « le Fils est d autre oùaia ou ut : ouatai) que Je Père

trouver dans ce texte une raison de distinguer entre les significa-

  • Cz’

lions de ces deux termes, de déclarer que même chose que

sert. »

Saint Athanasc,

idc avoir gardé, mieux que Saint Basile, la tradition de leur langue ; il axait, d ailleurs, horreur des disputes de mots ; aussi écrivait-il % vers l’année 369 : « La ÛTOoraat ;, c’est l’oùaia, et ce que ces termes signifient, ce n est pas autre chose que Fétre (to ov).*.. La uîrooraai^ et 1 ouata, c’est la même chose ([lie l’existence (urazoçiç). » Aristote ne se fut pas refusé à contresigner cette phrase. ’

Au concile d’Alexandrie, réuni en 362, sur l’initiative d’Athanase et d’Eusèbe de Verceil, en vue de mettre lin au schisme d’Antioche, il fut décidéi. * 3 qu’on n’appliquerait jamais à Dieu ni le terme ouata ni le ternie urooraai ;, sauf dans le cas où l’on se proposerait d’écarter l’erreur des Sabelliens. Saint Jérôme constatait le désordre et le danger d’hérésie que mettait dans l’Eglise la divergence entre ceux qui entendaient au même sens les deux mots ouata et uîzoaraaL ;, et ceux qui en séparaient les significations. Ecrivant, vers la (in de l’année 376, an pape Saint Damase, il disait 4 ; « L’école des lettres séculières toute entière n’a jamais, sous le nom de Ô7toffraa,(. ;, reconnu autre chose que 1 ouata. » Et ce mot ouata, il le traduisait indifféremment en latin par nalitra ou

SuôsZaiVia est, en effet, le terme latin par lequel on traduisait le mot grec ouata, alors qu’on n’en voulait pas distinguer la signification de celle du mot û-ôaaai ;. De cette vérité, le Symbole de Ntcée nous donne, peut-on dire, la confirmation officielle ; ûjiqouaw ; y est traduit par

Mais en dépit de Saint Athanase et de Saint Jérôme, l’Eglise i. Sancli Basilu ap. veleres edilioaes, ep. CCdXLÎX ; apud éd. Aligne, epist. CCXIW [Saucli Basilu Opef u. Accusante Migne. T. IV (Patro* /offiœ Grœcœ L XXII) ce IL 787-790]*

a. Saiicli Athanasii A’pistoZa swiot/ica ac/ 4 / ?os rpôs’ropos, 4 [Sancli Atiianasiî Opéra. Acculante Aligne. T. Il (Pfx/roZof/àf’ l. XX J>. coli. io35io 3GJ*

3. Socrates Scholastïcus, Zoc* ci ?. ; ed. cil., colL 393-396. 4. Sancli Heeronymi ÆpZs/oZœ ; epislola ad Dainasinn papa ni. Apr veteres èditionea, ep. LVU ; ap* ed. Benediclinafn, epist. XIV : ap. éd. Aligne, rp. XV. [Sanctî Hieronymi Operrr fjai/ua. Aecuranie Aligne. T. 1 (Pafro/offâr /a/irae 1. XXII) colL 356-35 ;]*