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LES SOURCES DU NÉO-PLATONISME ARABE

r. sont ouooôvwi...

disons maintenant : l’n nom employé d’une manière Celui qui dit : lhomme,

cotte détermination n’a plus rien de commun avec une antre chose de même genre, en tant quelle est particularisée ; tels sont les noms de Paul ou de Timothée. »

Les noms de la première espèce, ceux qui portent sur la commune nature, désignent une oùala.

« Si donc on considère, en deux ou plusieurs choses, ce qu elles ont de commun (xavà tô atJvô qvtwv) ; si, par exemple, considérant Paul, Silvain et Timothée, on cherche la définition (kôyo ;) de l’ûùtna de l homme, on ne pourra fournir, à propos de Paul, une définition de cette ûùoda, une autre définition à propos de Silvain, une autre encore à propos de Timothée ; les termes qui auront servi à définir l’ouata de Paul s’appliqueront également à la définition de l’ouata des autres ; et fous les êtres qui sont definis par un meme énoncé de l’ouata

» Nous

particulière sert à désigner la û^ÔTraat ;. par le sens indéterminé du nom qu’il fait résonner à nos oreilles, engendre en nous une certaine notion diffuse, eu sorte que ce nom met en évidence la nature ; mais la chose subsistante et. individuellement définie (50 os xat ot.Xouusvov toiw ; Ttpâvpa) n’est aucunement désignée sous ce nom. Celui, au contraire, qui dit : Paul, montre, dans la chose que ce nom désigne, la nature subsistante (ûtssarorta oûatç). Cela, c’est la uTtoaratr’.. ;. — l’oüro ouv ett’.v t, UTtoatao-tç. »

Saint Basile veut donc que le nom d’oùata serve uniquement à désigner la nature commune à tous les individus d’une même espèce ; par là, il donne à ce mot le sens que prenait le mot stoo ; dans la langue de Platon, le sens que Plotin regardait comme le plus convenable parmi les significations impropres. A l’individu subsistant, auquel Plotin donnait parfois le nom d’oùata, mais, de son aveu, d’une manière impropre, saint Basile réserve le nom de ûnoaTao-t ;.

Les Pères qui vivaient au temps de Saint Basile n’approuvaient pas tous la distinction entre ouata et û-ÔTvafftç que posait l’Evêque de Césarée.

En 325, au Concile de Nicée, en dépit de la présence et de la grande influence d’Osius, « on 11e dit pas un mot » 1 de la distinction entre l’oùaia et la uîtoa-Tao-iî ; ces deux termes furent, très certainement, tenus pour synonymes. Ü11 en trouve la preuve dans l’anathèine dont ce concile frappe quiconque oserait prétendre 1. Socrates Scholasticus, /oc. ci/. ; éd. cit., colt. 3g3-3ÿ4.