sancc, soit à l’existence en acte, line chose dont 1 existence absolue cl non qualifiée est, par elle-même, necessaire ; e est ce qui confère l’existence au possible, au contingent, car, par lui-même, le possible n’existe pas.
Pénétrons dans le détail ; étudions les diverses manières par lesquelles mie cause confère l’existence au possible ; nous verrons s’accentuer les contrastes entre la théorie péripatéticienne de la causalité et la théorie arabe.
Le possible est, par lui-même, indilférent à l’existence ou à la non-existence ; par un autre, il peut cire astreint à I existence. « Mais, ajoute Avicenne1 *, cela peut lui arriver toujours ou seulement pendant un certain temps. » De là, deux sortes de causalités qu’il importe de distinguer.
« Il y a des choses, dit Avicenne3, qui, par essence, sont toujours causes d’une autre chose ; l’elfe t gardera donc sa cause laid que celle-ci durera ; et si l’existence de cette cause est éternelle, l’existence de l’elfet sera aussi éternel. Parmi toutes les causes, celles qui sont de cette sorte sont les plus dignes en causalité, car elles défendent absolument leur effet contre le non-être ; ce sont là vraiment les causes qui donnent aux choses 1 existence en acte. C’est ce genre de causalité que les sages entendent désigner par le mot création ; la création consiste, disent-ils, à faire succéder l’être au non-être. En effet, le causé, pris d’une manière absolue, et considéré en soi, est tel qu’il ne soit pas ; mais si on le considère par rapport à sa cause, il lui est donné d’être. Or, ce qu’une chose est par elle-même précède dans l’intelligence ce qu’elle est par autrui ; cette procession est, d’ailleurs, une précession d’essence, mm mie procession dans le temps. L être créé est donc existant après qu’il a été non-existant, après désignant une succession d’essence », non pas une succession dans Le temps. C’est dans ci’ sens, et seulement dans ce sens, qu’Aviceimc regarde comme permise cette locution : L’être créé a commencé d’exister. A côté de cette première sorte de causalité, la plus digne, il en est une autre. Celle-ci donne l’existence à un possible, de telle manière que celte existence commence dans le temps ; avant que la cause lui donne l’existence, la possibilité de l’effet résidait nécessairement dans un certain sujet doué <1 "existence actuelle ; il n’y a plus ici production d’être à partir du non-être, mais production d’être à partir d’une matière précédemment existante. i. Avicenh.k Melaphysica. lit». II. tracl. I, cap. lit. ». Ayicens.e MeftiphysieU’ lit». Il, tract. VI, cap. II.