commune à tous les cirux, c’est la Matière première commune à tous les éléments.
« De cette même Intelligence s’écouleront ensuite, en la Matière, les formes » diverses des éléments. « Mais elles ne découleront pas uniquement de cette Intelligence. Vous savez, en ellét, qu’une cause une agissant sur un patient qui est également un, 11e produit qu un elfet un. Il y faudra, dès lors, le concours des divers corps célestes. Lors donc que cette chose une qu’est la Mat ière première] se sera appropriée, [en telle ou telle de ses parties , quelqu’une des impressions célestes, soit directement, soit par l’intermédiaire de quelque autre corps élémentaire (pii aura disposé cette partie et lui aura conféré une certaine aptitude particulière, cette Intelligence séparée, après avoir épandu cette forme commune qui est la Matière, laissera écouler une forme propre et l’imprimera dans cette Matière. » C’est ainsi <[u au gré d’Avicenne, seront engendrés les éléments.
Celte théorie, dont nous avons esquissé les principes les plus apparents, mais que les traducteurs ont rendue fort obscure, voyons ce qu’Al Gâzâli en a fait jaillir
A côté de pensées néo-platoniciennes venues de l’enseignement d Avicenne, eette exposition nous laissera reconnaître sans peine l’inspiration du système par lequel Alexandre d’Aplirodisias mariait l’Astrologie à l’Alchimie ’.
« L’existence de la Matière, écrit AlGazâli, provient de plusieurs causes, dont la première est une Intelligence séparée ; c’est la racine meme de l existence de celle Matière. Ce n est pas cependant par elle-même que cette Intelligence cause l’existence de la Matière ; c’est par autrui. Ainsi une force motrice n’est cause de l’existence d’un mouvement qu’à une condition ; c’est qu il existe, dans le sujet de son action, une puissance réceptrice. Ainsi le Soleil cause la maturité des fruits, mais sous une condition ; c’est qu’il existe, dans ces fruits, une vertu naturelle apte à recevoir la maturité. De même, l’existence de la Matière provient d’une Intelligence séparé)’, mais sou existence effective même requiert la coopération d’une autre cause. En effet, l’appropriation de la Matière à une forme, la préparation à recevoir telle foi’me et non pas telle autre forme, ne vient point «le rintelligence séparée ; une autre cause est nécessaire, qui rende la Matière plus digne de rece* voir telle forme (pie telle autre. Cette Matière commune à tous i . P/o/nsnp/na Algazkms» lib, I, tract. V. < Voir : Première partie, Cb. XIH, § XI ; L IL pp,