permanent. G est à l’aide d une opération purement logique et intellectuelle qu’Avicenne pratique semblable dissection ; est forme tout ce (pii confère, a un sujet, quelque détermination nouvelle ; le sujet moins déterminé, que cette forme va définir d une manière plus précise, en est la matière. Dans l’œuvre d lbn Sinà, ce principe n’est afJirmé nulle part ; niais, fréquemment, il mène par dessous des argumentations où il n’émerge pas. Le changement profond qu il fait subir à la notion de forme est analogue à celui qu’a éprouvé la notion de puissance, car celle-ci a cessé de représenter un mode d existence polir correspondre à une possibilité purement conçue.
Voyant donc (pie l’étendue en longueur, largeur et profondeur, <pii fait donner à un être le nom de corps, est une première détermination, Avicenne l’a regardée comme une forme, la forme corporelle. 11 n a rien dit du sujet plus indéterminé auquel cette forme apporte le caractère de corps ; s il eût poussé jusqu au bout la méthode qn il suit sans la formuler, il eut été conduit à déclarer que ce sujet, c’est ce qui est également capable de recevoir la déteriiiination de corps ou la détermination de ce qui se distingue du corps ; il eut été contraint de déclarer que la véritable Matière première, c’est la Matière commune à la substance corporelle et à la substance spirituelle ; il n’a pas été jusqu à produire cette conséquence ; mais, bientôt, nous verrous qu elle il a pas fait reculer Laudacieuse logique de Salomon ben Gabirol. > V
l/oEUVRE D AVEllllOÈS (suite). — LA MATURE DES CIEUX ET LEURS MOTEURS très
- La
divi-
que
Entre l’idée directrice d’Aristote et d Averroès et l’idée directrice d’Avicenne et d’Al Gazàli, l’opposition va sc marquer, claire et très essentielle, dans rcxamen de cette question //y/c, la Matière douce de dimensions nou-terminées cl de sibilité, se trouve-t-elle dans les corps célestes aussi bien dans les corps sublunaires ?
Pour l’Ecole néo-platonicienne d Avicenne et d’Al Gazàli, qu’est-ce tpi’un corps (pii possède des dimensions non-terminées, qu’est-cc (pi un corps divisible ? L’est un corps dont tout point peut, par la pensée, être pris pour origine de trois droites rectangulaires purement conçues ; c’est un corps où notre raison peut pratiquer autant de divisions qu’il lui plaît. Peut-être la nature DUHEM. — T. IV. 35
