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AVERROÈS

à vrinmis

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îles êtres absolus, et non pas des êtres relatifs â tel individu, on peut vraiment dire qu’ils sont éternels, » Selon cette doctrine, comment devons-nous concevoir Punion do PIritelHumer active avec F homme, union à laquelle les sages du Néo-platonisme arabe ont, dans leurs spéculations, donné tant d’importance ?

« Lorsque l’intelligence matérielle1 2 se trouve unie avec nous par buffet de la perfection que lui communique rinkdligence active, alors nous nous trouvons nous-mêmes unis à l’intelligence active. Cette disposition se nomme ai/cyj/fo ; elle donne naissance à Vinfettechts adeptux. »

« L’Intelligence active - s’unit à l’intelligence materielle par les concepts spéculatifs, et ceux-ci produisent en nous la compréhension des formes abstraites. » L est en cela que consiste Lun ion de l’intelligence active avec nos aines. « Cette union est la cause, et non l’effet, de la conception des formes abstraites. » La théorie de la substance céleste el la théorie de V intelligence humaine sont assurément les deux chcfs-d œuvre d’Averroès ; mais ces deux doctrines sont marquées de caractères bien différents : si le Commentateur a pu trouver, dans l’œuvre d’Aristote, l’esquisse du plan sur lequel il a construit le Scm/o de substantiel orbis^ le commentaire au troisième livre du IIspl ’Ljyvg, au contraire, assemblr des matériaux péripatcticiens suivant un appareil dessiné par le Néo-platonisme (d, particulièrement, par le Livre des Causes : Ibn llochd a trahi, sans le vouloir, scs {dus rtiers principes.

1. Avekkoù$, c/Z

2. Averroim O/j. lib. Ht, s ma I, cap. V, crimtu. 36.